Bref … dimanche j’étais à Marcory

Oui je suis un fan de cette mini-série qui passe sur Canal. Donc je fais comme toutes les groupies du monde, j’imite ! (P.S. : lisez vite vite et changez de voix par moment pour que ça marche) 

J’avais un boulot à faire et vu que j’avais pas le matos nécessaire à Yop, j’ai dû aller à Marcory. Pire, un dimanche, jour consacré au glandage, au cuvage de vin ou au soignage de gueule de bois en allant boire un coup accompagné d’une bonne soupe de cabri. 

Me voici donc en chemin pour Marcory en woro woro. Je suis assis à l’avant, trois femmes Dioula sont à l’arrière … du taxi. Je leur aurais proposé un plan à quatre mais ça l’aurait pas fait. Elles avaient des enfants avec elles. 

J’arrive à Marcory, le mur de la Manutention Africaine vient d’être repeint. Je me dis « je m’en fous ». Il me dit «  je m’en fous que tu t’en foutes ». En le longeant, je vois une pancarte bizarre sur le mur. Je m’arrête et je lis « Interdit d’uriner 5000 … » et en petit caractère « et de chier ». Je demande au mur « quoi ? tu as dû ajouter ça après une petite expérience ». Il ne me répond pas, je continue mon chemin. Plus loin un peu après la Pharmacie Tiacoh, je suis fasciné par un tablier, un vendeur de cigarettes, lotus, bonbons, capotes  ... Il a collé une affiche sur laquelle il est marqué « Vente de kit de grossesse de bonne qualité à 1000 F ». Je fais « pfff ». L’affiche ne réagit pas, le tablier non plus. Il n’a pas entendu. 

Une go marche dans le sens opposé. Elle est belle, sexy, souple (je crois), pressée. Elle est de la génération Yorobo, 14 – 17 ans. Je me dis, « arrête de la regarder, tu es à Marcory ! ». Oui, j’évite les gos de Marcory (même les plus âgées) parce que façon les brouteurs leur donnent l’argent là, nous autres on va finir ruinés et par endetter toute notre famille. Je me dis « et si des gos de Marcory lisent ça ? » Je me réponds « elles vont comprendre que Kimboo essaie de se fondre dans le personnage de Bref ». 

Bref, j’arrive chez mon pote. Il m’ouvre, il est torse nu, avec un vieux caleçon, genre boxer chine-toke sur le cul. Je regarde son caleçon. Il me regarde. Je regarde son caleçon, il me demande ce que je veux boire. Je lui réponds « un pantalon ». Je m’assieds. Il revient avec « un verre d’eau et des glaçons ». Il regarde la télé. Je regarde son caleçon. Je me dis « il n’avait pas entendu ». 

On se met à travailler. Son matos ne fonctionne pas. Il a l’air désolé, il cherche des solutions. J’ai envie de lui dire, « va voir ADO », mais je lui dis « ce n’est pas de ta faute ». En fait, je pense « quel couillon, tout ce chemin un dimanche pour venir regarder ton vilain caleçon ».  Après quelques minutes à parler de tout et surtout de n’importe quoi, je rentre chez moi. 

Bref, j’ai passé un dimanche "ennui" à Marcory !