mardi 3 juillet 2012

Ces trois catégories de FRCI ...

Hier soir alors que je tournais un peu dans Abidjan entre 1 heure et 4 heures du mat … Non je ne faisais pas comme les gars qui étaient à l'Industrie Bar à la Rue Princesse, c'était gbé comme ça un lundi. Hum ! Façon je les enviais. Nous on allait chercher quelqu'un à l'aéroport pffff. J'accompagnais un vieux père là hum je vais faire comment.

Donc pour en revenir aux FRCI, ça fait relativement un moment que je ne sors pas aussi tard mais je crois qu'ils sont réapparus dans nos rues, spécialement chez nous à Yop, depuis les dernières évasions à la MACA. On a donc rencontré la première catégorie, bon première ça dépend de l'intitulé du classement ! Le premier barrage donc, aux alentours du Carrefour-Sable. Une conversation très brève. Ils nous arrêtent, on se gare. Pour les besoins du récit je voulais appeler le gars Moriba ou Salif, mais ça va faire trop cliché lol. Allons pour FRCI 1.

FRCI 1 : Bonsoir les babatchè

Mon vieux père : Bonsoir.

FRCI 1 : Sinon y a rien hein, comme on est là, si vous "peut" (je sais pas comment écrire ça hein) nous soutenir avec un café.

Mon vieux père : Nous même on va chercher prix de café comme ça. Prochainement.

FRCI 1 : Ok y a fohi. (Il nous fait signe de partir)

Moi : Bon service (oui je sais, je n'étais pas obliger de mettre ma bouche dedans, surtout pour ne rien dire d'utile lol)

Et on est parti, sans que le gars contrôle nos pièces ou celles du véhicule ou autre. On continue donc et on sort de Yop. Dès qu'on est sur l'autoroute, un autre barrage, des gendarmes cette fois, mais je crois que les gendarmes sont dans FRCI aussi hein. Bon de toutes les façons moi je l'appelle FRCI 2. Il vient à la voiture.

FRCI 2 : Bonsoir messieurs

Nous : Bonsoir.

FRCI 2 : Je peux avoir les pièces afférent au véhicule s'il vous plaît ? (Wèèèye !!! Je fréquente pas des adeptes de Nouchi seulement mais vraiment c'est dans des livres ou bien dans les vieux films français seulement  que j'entends des phrases comme ça ! J'étais enjaillé)

Donc mon Viép lui a donné les pièces afférent. Il s'est afféré et il nous a dit de partir.

Petit interlude avant d'en venir au troisième FRCI. A l'aéroport là, c'est pour nous maltraiter qu'il n'y a pas un espace où on peut s'asseoir pour attendre les gens qui viennent d'arriver ou bien ils n'ont pas bien fait leur budget là et puis ça n'arrivait pas dans argent de chaises. Pour nous autres qui avons les vieux os là c'est pas affaire ! A des heures moins tardives, y a des petits coins à côté de l'aéroport où on peut s'asseoir un peu mais la nuit là c'est compliqué ! Ou alors qu'ils fassent des chaises à péage comme pour le parking lol

Donc on a finalement attendu. Moi j'ai déchargé mon phone à cause de Angry Birds. Et la voyageuse a comme par bonheur, été la dernière où l'avant dernière à sortir, cherchant un bagage qu'elle croyait ne pas être le sien mais qui finalement était le sien. Je sais c'est compliqué mais bon.

Sur le chemin du retour, même sanction. Deux barrages presque aux mêmes endroits, mais dans le sens opposé. Je souligne soit dit en passant que de Port-Bouet on a fait un petit tour à Angré puis à Yop et tout ça sans un seul barrage ! Eh Yop quoi ! C'est donc à l'entrée du premier pont qu'on rencontre des gendarmes, FRCI 3 entre en scène.

FRCI 3 : Bonjour messieurs, dames, les pièces du véhicule. (Orrr je m'attendais à un truc plus fort que "afférent". Mais lui c'est un peu le juste milieu entre FRCI 2 et 1. L'entendre parler me fait dire que c'est un ancien FRCI 1, il était premier de la classe là-bas donc on l'a envoyé chez les FRCI 2.)

Il a ensuite contrôlé nos pièces d'identité et on est rentré. Dans le sens opposé au premier barrage, il y a un autre groupe des FRCI 1 qui nous a arrêté, mon vièp a gnan et on est parti sans nous arrêter.

C'est vrai que les FRCI 1 ne sont pas très exigeant en terme de racket. Quand c'est pas prix de café qu'ils veulent, c'est pour boire l'eau et ils prennent tout, même 25 francs. Bon ça c'était quand ils venaient de surgir à Abidjan hein, je ne sais pas s'ils ont augmenté maintenant. On a compris qu'après leur disparition ils ont réapparu par rapport à cette affaire d'évasion mais les prisonniers là ont déjà gagné temps. Tu as fui la MACA et tu vas choisir de te promener la nuit dans Yopougon là. Même si les imbéciles changent pas. Les gars vont aller braquer un peu à Marcory ou à Cocody !

Donc vraiment nos frères FRCI 1, les militaires là, n'ont qu'à retourner en caserne, les gendarmes, les policiers, Dieu et les féticheurs vont s'occuper des bandits et de notre sécurité.